• FAQ

      

     

    Au fur et à mesure de l’avancement du projet de navigation de l'été 2010, les nouveaux marins voulaient en savoir un peu plus. Voici la collection des questions réponses :

     

    Navigation côtière et hauturière, et traversée.

    En côtière, on voit les côtes, en hauturière elles sont trop éloignées pour les distinguer, on est "au large" (environs 20 milles nautiques, qu'on écrit 20 NM).

    On fait de la côtière lorsqu’on longe un littoral. Et de la hauturière quand on traverse une mer, un golfe ou pour rejoindre ou quitter une île lointaine. On parle alors d’une traversée.

    En traversée, on voit le ciel, la mer, parfois d’autres bateaux, des oiseaux, un poisson qui saute, des dauphins qui jouent autour du bateau, une cagette qui flotte... La nuit, quand le ciel est couvert et sans lune, on ne voit rien…

     

    Qu’est-ce qu’on fait pendant la navigation

    En traversée, une fois que le bateau est bien réglé et si le temps est stable, il n’y a pas grand-chose à faire.  On met ses lunettes de soleil et sa casquette "spéciale yachting",  de la crème solaire, on s’installe bien, on essaie de  pêcher des maquereaux ou de petits thons, ensuite on les cuisine et on les mange, on bavarde, on chante, on lit beaucoup, des choses sérieuses pour s’instruire sur la navigation, ou ce qu’on veut.

    En côtière, il y a un peu plus d’animation. D’autres bateaux à éviter, des caps à contourner, des balises à respecter, des détails de la côte à observer et à comparer avec la carte. Un peu plus de réglages de voiles également, parce que le vent est moins stable. On peut également s’arrêter dans une crique pour se baigner.

    Certains jours, en côtière, on navigue beaucoup, d'autre peu. On peut faire 24h de côtière d’une seule traite, quand on est pressé ou quand la côte n’est pas très intéressante. Parfois on navigue juste pour changer de mouillage.

     

    Mouillage ou port

    Le mouillage c'est quand on "jette l'ancre" dans une crique (un recoin de la côte) pour y passer un moment, ou la nuit. Il y a alors entre 3 et 10m d'eau sous le bateau, et la côte est  à 50-100m du bateau.

    L'occupation principale y est de se baigner depuis le bateau, d'aller explorer  à terre avec l'annexe, de faire la cuisine, de lire, d'effectuer de petits travaux sur le bateau (il y en a toujours une liste impressionnante, qui s'allonge autant qu'elle se raccourcit).

    En journée, on peut se retrouver à 50 embarcations dans un mouillage qui fait 500m de large, et la nuit ne restent qu’une dizaine de bateaux ou moins. On est fier.

    Quand on est au port, tous les 3-4 jours en moyenne, on en profite pour faire les courses, le plein d'eau, de gazole, d'électricité; nettoyer le bateau, découvrir la ville.

    Et une fois tous les pas trop souvent, on dîne au restaurant comme des vrais plaisanciers.

     

    Est-ce qu’on navigue la nuit ?

    Il y a parfoisune ou plusieurs portions de nuit dans une traversée.

    Lorsqu’on navigue la nuit, tout le monde ne dort pas : on organise la veille pour éviter la collision avec d'autres bateaux.

    Les bateaux ont toujours des feux (lumières) allumées la nuit, selon un code précis qui permet de voir dans quelle direction ils vont : blanc derrière, rouge à bâbord, vert à tribord.

    On peut s'aider du radar qui détecte les bateaux, ainsi que toute côte, jusqu'à 25MN, et qui nous dit également dans quelle direction ils vont (les bateaux). Et si on navigue la nuit, il faut encore surveiller l'évolution de la météo, le pilote automatique et le réglage des voiles.

    Quand on fait de la côtière la nuit, on voit les lumières des villes et les phares.

    La veille est organisée par quart : 1 ou 2 qui veillent 3 ou 4 heures pendant que les autres dorment. Le premier quart est le plus facile pour les couche-tard. Le quart du milieu de la nuit est le plus héroïque. Le dernier, qui inclue le lever du jour est le plus exaltant : alors le monde nous appartient.

     

    Le voilier marche également au moteur

    Le bateau a un moteur qui entraine une hélice sous le bateau. C'est un moteur comme sur les tracteurs, qui fait beaucoup de bruit, qui consomme environs pour 3 Euros de gazole par heure; c'est pour cela qu'on ne l'utilise que quand nécessaire : pour sortir d'un port et entrer dans un port, et quand il n'y a pas assez de vent pour faire fonctionner les voiles.Certaines traversées se font sans aucun vent, alors cela peut chiffrer...

     

    Ça coûte combien ?

    Chacun contribue à la « caisse du bord », qui permet de subvenir collectivement au coûts suivants : les frais de nourriture (environs 10€ par jour selon les goûts et les appétits), de gaz, de gas-oil, de glace, et de port (en Grèce, de 7 à 15€ par jour pour le bateau selon le port - il faut en compter 2 dans une semaine). En général il faut compter au total entre 12 et 20€ par jour par personne. D'autres éléments, plus complets, dans la page "La caisse de bord".

     

    La communication à distance

    Le téléphone portable marche bien en mer, jusqu’à 10MN des côtes.Mais comme on économise un peu l'énergie, il est souvent éteint. Et avec le bruit en navigation (de moteur, ou de machine à laver à la voile, ou de joyeuse ambiance) on ne l'entend pas souvent sonner. On consulte la messagerie pour voir si quelqu'un pense à vous.

     

    Les dangers

    La moindre fréquentation de la mer par rapport à la route des vacances, diminue le risque mais en même temps éloigne des secours. Il y a à bord du matériel et des consignes strictes de sécurité en conséquence.

    Il y a, comme sur la plage, les risques dus au soleil, à l’hydrocution, aux vives, aux méduses, aux rochers, à la noyade.

    Il y a les risques de se cogner et de se blesser en manœuvrant et en circulant sur le bateau.

    Il y a principalement le risque de tomber à la mer quand celle-ci est creuse et que le vent est fort. Alors, parfois, on est obligé de s’attacher au bateau avec des harnais. Ce sera même obligatoire pour les enfants au début de la croisière, à chaque fois qu'ils voudront évoluer sur le bateau.

     

    Le mal de mer

    Ceux qui sont malades en ferry ou en voiture le seront également à certains moments sur le voilier. Les autres, cela dépend. On est de moins en moins sujet au mal de mer au fur et à mesure de l’amarinage (l’habituation au roulis et tangage). Mais les jours où la mer est forte, l’organisme se trouvera de nouveau pris au dépourvu.

    On peut être HS, on peut devoir vomir, on peut se sentir très mal, mais c’est rarement dangereux pour l’organisme.

    On peut prévenir le mal de mer en évitant ceci ou cela. On parle des 5 « F » : Froid, Faim, (F)oif, Fatigue, Frousse.

    Il y a des héros qui ne sont jamais malades. Mais les vrais héros, ce sont ceux qui assurent tout en étant malade, parce qu’il n’y a parfois pas le choix, et du coup ça va tout de suite mieux (peut-être à voir avec la frousse).

    Les médicaments : la Nautamine fait dormir, la Cocculine, il faut y croire, c’est de l’homéopathie.

    Les patches derrière l’oreille sont déconseillés (risque de troubles visuels si on en met dans les yeux avec la transpiration et les embruns).

    Les bracelets, c’est presque de la magie, mais ça n'a jamais fait de mal à personne.

    Il y a un médicament qui a très bonne réputation dans le milieu des marins : le Stugeron, qu’on ne trouve pas en France.

     


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