• Lectures de décembre et début janvier

                

    Mélenchon : Bilan raisonné de 1981 et de la présidence de François Mitterrand

    Conférence prononcée le 9 mai 2011 à l’Assemblée nationale.

    Intéressant de réécouter aujourd’hui ce que disait Mélenchon il y a cinq ans. Mélenchon revisitait en finesse les années Mitterrand. 1983 : Pourquoi ça s’est passé comme ça ? Ce qu’il aurait fallu faire supposait un capitalisme qui n’existait déjà plus.

    PODEMOS et le populisme
    Par Jacques Sapir · 30 décembre 2015

    A l’occasion de la seconde partie de la recension du livre de

    Christophe Barret : Pour une autre Europe 

    (publié aux éditions du CERF à Paris en novembre 2015), Jacques Sapir nous invite à repenser la démocratie et le populisme.
    « … l’ouvrage de Christophe Barret, … est une contribution formidable à la réflexion politique, que ce soit sur Podemos ou, plus généralement, sur le devenir des forces politiques dans les pays européens. Il invite à reconsidérer l’hypothèse populiste, ce qui est une importante contribution aussi pour la France. »

    Sapir s’appuie, dans sa réflexion, sur les travaux de la philosophe belge Chantal Mouffe, qui s’interroge sur la possibilité d’une démocratie radicale et plurielle.

    Agonistique. Penser politiquement le monde. de Chantal Mouffe
    Lire la présentation du livre par Gildas Le Dem sur le site « Regards », du 17 mars 2015

     

    Grèce : Alexis Tsipras renonce à son plan anti-austérité

    Par Romaric Godin – La Tribune 17/12/2015

    « Sous la menace des créanciers, le gouvernement grec a renoncé à proposer un "programme parallèle" pour faire pendant aux mesures d'austérité qui lui ont été imposées. »

    « Le texte comprenait plusieurs mesures. La première consistait à pouvoir donner une couverture médicale à ceux qui ne sont pas couverts par la sécurité sociale. Le gouvernement Tsipras entendait aussi développer dans les mairies et les préfectures de cellule de soutien aux « personnes vulnérables. » La soupe populaire payée par l'Etat devait être élargie et prolongée d'une année. Une « facture sociale » d'électricité, permettant des baisses pour les ménages les plus fragiles, était aussi envisagée. Enfin, dans l'éducation, Athènes voulait développer les classes de soutien. »

    Le texte du troisième mémorandum fait explicitement référence à la nécessité pour l'exécutif hellénique de ne prendre aucune mesure budgétaire supplémentaire sans l'aval des créanciers, aval qui a été refusé.

    « En bloquant ce programme, [les créanciers] montrent l'étendue de leur pouvoir et affirment ainsi qu'ils sont les vrais maîtres de la Grèce. »

     

    Je vous invite à lire le message poignant de Panagiotis Grigoriou, du 11 décembre sur Greekcrisis, dont je vous livre ici quelques extraits :

    « Yórgos Siozos [qui a quitté SYRIZA entre 2012 et 2013, suite à son premier grand virage à droite] vient de publier sur le site du mouvement du Plan-B (11 décembre), un article... fort récapitulatif des affaires de la gauche en Grèce… en résumant sa réflexion, l’Unité populaire sans trop le dire ouvertement, renferme déjà au fond de sa cause, ce germe achevé de la politique dite “du possible”, si chère à SYRIZA, d’où d’ailleurs ce flou artistique si savamment entretenu sur les questions de l’euro, de l’UE, en dépit de quelques constatations saupoudrées, au demeurant fort justes…

    “Voici comment cette petite bande de copains…, pratiquant ‘l’imprécision créative’ (l’expression est de Yanis Varoufákis) rend finalement ses attentions, si bien claires. Et l’on peut donc discuter impunément avec M. Mélenchon comme avec tant d’autres personnages prétendument ‘de gauche’, des monnaies parallèles, de la généralisation du paiement par cartes bancaires, comme d’une UE de la démocratie à la sensibilité sociale. C’est ainsi que le système qui nous gouverne croit alors élaborer ses prochaines réserves politiques”…

    … son analyse nous intéresse, parce qu’elle est d’abord fort partagée par de nombreux Grecs (politiquement de gauche ou pas) suite à la terrible tromperie SYRIZA, et ensuite, parce que la cellule grecque incarnerait un certain futur pour ce qui sera du pénitencier européiste: ordolibéralisme, tromperie et cynisme triomphant, métadémocratie généralisée, sociétés métesclavagistes de l’après travail, informatique sans libertés et j’en passe...

    Notre alors si terrible avertissement depuis Athènes, comme depuis ses hivers à répétition devrait ainsi être finalement entendu ailleurs... mais peut-être que c’est déjà trop tard...

    “C'est déjà trop tard, en tout cas pour nous, mais peut-être pas encore pour les Français ou pour les Belges”, me répète mon ami Th. journaliste au trop long chômage. Nous buvons toujours ensemble ce café amer de la crise grecque, sans doute à la mémoire glorieuse du temps où nous avions tous deux un vrai travail. Sauf que le vrai et le faux seraient autant des catégories relatives ; alors, ni lumière, ni harmonie mais erreur et illusion comme cependant, possibilité de vérité. »

     

    PENSER LES MEURTRES DE MASSE
    Conférence du philosophe Alain Badiou, le 23 novembre, au théâtre de la Commune d’Aubervilliers
    Une réflexion qui allie profondeur et accessibilité sans concession sur ce qui ébranle les classes moyennes occidentales à partir de l’événement du 13 octobre et de son traitement par les états et les cadres politiques et médiatiques, et qui appelle à changer le monde en faisant sortir de l’ombre - et la changer en force - cette contradiction :
    1 : le couple guerrier des Etats dominants et des Bandits fascisants, qui ont un intérêt commun à diffuser dans le monde entier une subjectivité de guerre.
    2 : les porteurs, par leur alliance à construire, du communisme qui vient : prolétariat international et nomade, intellectuels libres, jeunesse à la recherche d’une vie qui soit grande et vraie.

    C’est un philosophe grec de Karystos qui a indiqué cette conférence à notre petite communauté francophone, et mon ami Thierry, de Troll, me l’a chaudement recommandée – il considère, entre autres, que « son analyse de la classe moyenne est sidérante de limpidité : Comment le grand capital trouve, dans cette masse qui a "un peu", le soutien indéfectible de ses politiques, au motif qu'ils ont si peur de se retrouver comptés dans ceux qui "n'ont rien" »
    La version audio est téléchargeable ici : http://audiobank.tryphon.eu/casts/odc8vbbl.mp3


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