• Les Grecs ont-ils mal voté ?

    Tsípras, la victoire en déchantant ?
    Par Albert Ogien, Sociologue, directeur de recherche au CNRS, enseignant à l’EHESS — 23 septembre 2015 - Libération
    « … pourquoi ceux qui se désolent aujourd’hui des souffrances que Syriza va infliger au peuple grec ne s’opposent-ils pas à ces mêmes politiques de privatisation et de dérégulation en vigueur partout ailleurs en Europe, en dénonçant la misère qu’elles engendrent ?...
    Ceux qui condamnent la capitulation de Tsípras pourraient s’interroger sur leur propre capitulation (morale et intellectuelle) face à l’emprise du néolibéralisme. Pourquoi voudrait-on à toute force que les Grecs soient plus révolutionnaires que ne le sont les autres citoyens européens ? »

     

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  • Corbyn à la tête du Labour au Royaume Uni avec une large majorité : la bataille pour la démocratie en Europe reprend espoir. Pour ne pas se retrouver pris au dépourvu, lors de la prochaine conjonction entre aspiration populaire et majorité politique de gauche radicale, Jean-Luc Mélenchon, Stefano Fassina, Zoe Konstantopoulou, Yanis Varoufakis, et Oskar Lafontaine s'associent et proposent la tenue, en novembre, d’un sommet international pour un plan B en Europe, ouvert aux citoyens volontaires, organisations et intellectuels. Le processus a été lancé samedi 12 Septembre lors de la Fête de l'Humanité.
    Cette rubrique fait suite à "En Grèce et en Europe : recompositions, fronts et nouvelles alliances" ci-dessous

    du 13 au 20 septembre

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  • « Mensonge et barbarie » nous rappelle, émouvant et révolté, Panagiotis Grigoriou
    sur greekcrisis, mercredi 16 septembre
    Après cette intro amère : « Temps gris ensoleillé. La campagne électorale bat son... vide. “À Athènes l'atmosphère est subtile, d'où vient la finesse d'esprit des Athéniens”, écrivait Posidonios d'Apamée, philosophe stoïcien grec, il y a si bien longtemps. Éternelle constante pourtant, la métadémocratie des mémoranda et des empires, ce penchant tragique du monde “gouverné” dicte sa loi. »,
    il publie dans son article le communiqué du 11 septembre, du Centre médical solidaire d’Ellinikón. Quelques extraits du communiqué :
    "Le Parlement européen a décidé de nous attribuer le Prix du Citoyen européen pour 2015, en reconnaissance de la lutte que nous menons depuis près de 4 ans, au bénéfice des abandonnés de l'État officiel, des chômeurs, des patients non assurés, pour enfin bâtir une société meilleure. Cette lutte cependant, a été si nécessaire, justement parce que les politiques appliquées et qui continuent à s’appliquer dans notre pays, sont le résultat direct des pressions et des chantages exercés par le Fonds monétaire international (FMI), la Banque centrale européenne (BCE) et l'Union européenne (UE), ce qui conduit à exclure du système de la santé, plus de trois millions de citoyens, chômeurs, sans abri et démunis…
    Selon une étude de l’Office du Budget de l'État du Parlement, 3,8 millions de Grecs ont des revenus proches du seuil de pauvreté (432 euros par mois et par personne) tandis que 2,5 millions de Grecs vivent en dessous du seuil de pauvreté (233 euros par mois et par personne, ce qui signifie en effet... l'extrême pauvreté). En somme, 58% de la population grecque, soit 6,3 millions de personnes vivent à proximité ou au-dessous du seuil de pauvreté”…
    Cette Europe alors qui veut nous récompenser, semble ne pas être embarrassée face à toutes ces vérités, ni face déjà aux milliers de morts de nos concitoyens exclus du système de santé. Ces décès feront alors bientôt... l’effet boule de neige, puisque le mémorandum III signé par le gouvernement, impose des réductions supplémentaires pour le Système de Santé, à hauteur de 933 millions d'euros dans un premier temps...
    Il serait hypocrite de notre part, que de recevoir ce prix lorsque cette Europe ferme les yeux sur les nourrissons souffrant de malnutrition, sur les patients atteints de cancer déjà morts, devant le regard rempli de désespoir des patients qui souffrent, des mères qui nous racontent leurs histoires terribles quant à l’abandon dont leurs familles sont victimes, vivant sans électricité l'électricité, sans eau courante et avec un minimum de nourriture pour une année de plus…"

    Puis Panagiotis pointe que Zoé Konstantopoúlou, évoquant publiquement son déplacement du 2 septembre au siège de l’ONU, où elle a pris position en faveur d’un audit financier et judiciaire de la dette grecque, et constatant que le gouvernement grec s’est abstenu lors du vote récent sur le sujet des dettes des pays et des fonds rapaces à l’ONU, a rajouté : “Je ne sais pas vraiment ce qui s'est réellement produit durant cette longue nuit de Tsipras à Bruxelles, j'ai essayé d'en savoir plus, impossible, un jour nous le saurons”.

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